Résumé
Cible: les dirigeants politiques participant à deux conférences des Nations-Unies qui auront lieu à l’automne : l’une sur la biodiversité à Kunming en Chine au mois d’octobre et une autre sur le climat à Glasgow en Grande-Bretagne en novembre.
État des lieux : Notre maison commune souffre. L’urgence climatique provoque une montée des mers, un réchauffement de la planète et des conditions météorologiques plus extrêmes qui ravagent la vie de nos sœurs et frères les plus pauvres. Les biologistes estiment que nous menaçons des espèces animales et végétales d’extinction à un taux de 100 à 1 000 fois supérieur à leur taux naturel d’extinction.
Lors de la 15e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) en octobre, les dirigeants mondiaux peuvent fixer des objectifs significatifs pour protéger la création. En novembre, lors de la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), les pays annonceront leurs plans pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Avant ces réunions, nous sommes responsables en tant que catholiques de faire entendre la voix des plus vulnérables et de défendre leur cause. Nous devons agir maintenant.
La crise climatique et l’effondrement de la biodiversité sont deux crises distinctes mais reliées. Un monde qui se réchauffe aggrave la perte croissante d’espèces (p.ex. les ours polaires). Une nouvelle perte d’espèces (p.ex. le déboisement de la forêt amazonienne) mettra en péril notre capacité à respecter la limite de 1,5 degré de réchauffement climatique. Nous nous précipitons vers une catastrophe mondiale, qui semble irréversible pour notre maison commune, avec des pertes tragiques en vies humaines à moins que nous n’agissions maintenant de manière urgente.
Nous devons également ouvrir nos cœurs, croyants et non-croyants, au droit de toutes les espèces d’exister. Toute vie, humaine et autre qu’humaine, a une valeur en soi. Son droit de prospérer ne dépend pas de ses services à l’humanité, mais est un moyen de rendre gloire au Créateur.
« En tant que communauté de foi, nous savons qu’il y a toujours une voie de sortie de crise, dont nous pouvons toujours repréciser le cap» (Laudato Si’ 61). Nous devons reconnaître que les peuples autochtones et les communautés locales sont au centre de la protection de la nature et nous devons les soutenir. «Quand elles restent sur leurs territoires, ce sont précisément elles qui les préservent le mieux» (LS 146). »
Nous vous implorons, dirigeants, lors des deux conférences des Nations-Unies, ainsi que celles du G7 et du G20 de reconnaître explicitement:
a. le changement climatique et la perte de biodiversité induits par les humains comme faisant partie d’une seule et même crise.
b. la dette écologique1 des pays à revenu élevé, d’accepter de réformer le système financier et d’annuler la dette des pays pauvres.
c. La nécessité d’accroître l’ambition en mettant à jour les objectifs nationaux à court terme concernant le climat et la biodiversité afin de refléter leur juste part nationale dans l’effort mondial pour atteindre une limite de 1,5 degré centigrade au réchauffement, et un nouvel objectif mondial de protection de 50% de la nature.
d. Ses promesses: tenir les engagements financiers existants et convenir de nouveaux objectifs pour soutenir l’adaptation, l’atténuation et les pertes et dommages dans les pays en développement.
e. La nécessité d’accélérer la transformation: arrêter la construction de toute nouvelle infrastructure utilisant des combustibles fossiles et réorienter les subventions destructrices de ces combustibles vers des énergies renouvelables socialement équitables et des méthodes écologiques de culture agricole.
f. La priorité aux droits de la personne, y compris les droits des peuples autochtones et des communautés locales dans l’action pour le climat et la biodiversité.
Sous la conduite du pape François, nous prions pour que vous et tous les dirigeants politiques du monde entier qui ont le devoir de prendre des décisions vitales en cette année critique, nous sortiez de la crise du COVID-19 sur la voie d’une maison commune équitable.
Comme l’a dit le Pape François aux dirigeants mondiaux lors du Sommet de la Journée de la Terre en avril dernier, « nous avons les moyens de relever le défi… Il est temps d’agir».
La pétition est parrainée par la Mouvement Catholique Mondial pour le Climat et se trouve à l’adresse https://thecatholicpetition.org/fr/home-fr/ . Suivez, s’il vous plaît, le bouton « signer la pétition » qui requiert une adresse courriel. Notez que la pétition peut également être signée par un officier de la paroisse, en tant qu’organisme, au nom de celle-ci.
1. La dette écologique est la dette accumulée par les pays industrialisés du Nord envers les pays du Sud à cause du pillage des ressources, des dommages causés à l’environnement et l’occupation gratuite de l’environnement pour le dépôt des déchets, tels les gaz à effet de serre, provenant des pays industrialisés.